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L’état de la criminalité financière en 2024 : télécharger notre dernière étude

Les 5 tendances à surveiller en 2023 en matière de criminalité financière

Conformité LCB-FT Articles

À l’aube de 2023, notre équipe chargée des affaires réglementaires explore certaines des tendances auxquelles les équipes Conformité des établissements financiers devraient être confrontées au cours de l’année à venir.

Les deepfakes vont alimenter la fraude à l’identité synthétique

Alors qu’une récession mondiale se profile, la fraude et la cybercriminalité vont augmenter. Spécialiste des affaires réglementaires chez ComplyAdvantage, Iain Armstrong souligne que :

« Si l’entrée en relations d’affaires de manière virtuelle et à distance a généralement été bien accueillie en tant que moyen d’élargir l’accessibilité des services financiers, cette pratique donne aussi de nouveaux moyens aux criminels pour tromper le système. Une technologie qui permet de falsifier numériquement l’identité d’une personne offre de belles opportunités aux acteurs malveillants. »

En effet, ces dernières années, les deepfakes – ou hypertrucages – sont devenus plus réalistes et M. Armstrong prédit qu’en 2023 les criminels exploiteront davantage la technologie du deepfake pour renforcer la fraude en ligne, en particulier la fraude par identité synthétique. Le secteur du prêt hypothécaire sera particulièrement vulnérable.

Il insiste sur le fait que les établissements doivent rechercher des solutions pour réduire les risques tout en assurant une expérience fluide à leurs clients.

Les super applications risquent de saper la gestion traditionnelle des risques

Fournissant plusieurs services en un, les applications multitâches sont en plein essor sur de nouveaux marchés et offrent une occasion en or pour la fraude. Les super applis de demain, dont Snap, Twitter et Uber pourraient faire partie, ne se cantonnent plus à leurs fonctionnalités de base et proposent notamment des services de paiement. Selon Mme Alia Mahmud, autre spécialiste des affaires réglementaires chez ComplyAdvantage, « cette tendance se déplace maintenant vers l’Occident… avec des milliards de personnes qui réalisent une grande partie de leurs activités mobiles depuis une seule application, qu’il s’agisse de la messagerie entre amis, de commande de produits et de services ou de covoiturage et d’opérations bancaires.»

Bien que pratique, cette tendance pourrait mettre à mal les approches traditionnelles de la gestion des risques. En effet, selon Mme Alia Mahmud, les criminels peuvent utiliser ces plateformes pour prendre le contrôle de comptes, créer de faux comptes à l’aide d’informations personnelles identifiables (IPI) volées et commettre des fraudes au paiement. Les établissements qui souhaitent proposer des services basés sur des super-applications, notamment en matière de paiement, doivent disposer de contrôles de risques appropriés pour éviter de faciliter involontairement la tâche des criminels.

Les programmes ESG se heurtent à des tentatives d’« écoblanchiment »

Les programmes de gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance d’entreprise (ESG) se développent à mesure qu’augmentent les préoccupations liées au réchauffement climatique. La compensation carbone est l’un de ces programmes, mais les problèmes éthiques associés à certaines de ses applications seront probablement légion en 2023. Il peut notamment s’agir de violations des droits humains ou d’un manque de transparence ou d’absence de réglementation. Mme Alia Mahmud annonce des préoccupations éthiques croissantes autour de ce modèle. Et elle fait remarquer que « le modèle de compensation repose sur l’idée que le carbone émis dans une partie du monde sera réabsorbé dans une autre. Cela a conduit à l’accaparement de terres dans des régions où les droits des autochtones ne sont pas bien reconnus. En outre, cela désavantage les pays les plus pauvres qui doivent rendre compte de leurs propres émissions. »

De même, certaines entreprises ont recours à l’écoblanchiment et à l’escroquerie pure et simple lorsqu’elles cherchent à établir leurs références environnementales, sociales et de gouvernance d’entreprise (ESG). Le géant de l’industrie British Gas a récemment été accusé d’un tel stratagème. Comme le souligne Mme Mahmud, « une enquête a révélé que près de la moitié des compensations carbone détenues par Centrica, propriétaire de British Gas, sont des « crédits de pacotille » émis dans le cadre d’un système discrédité ». Elle compte sur les autorités de régulation pour prendre des initiatives en 2023 et mettre un frein à de telles pratiques.

Des pénalités substantielles pour non-respect des sanctions contre la Russie sont à l’étude

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a conduit à un partenariat plus étroit entre les départements du Trésor des États-Unis et du Royaume-Uni. Selon Mme Mahmud, ce partenariat facilitera le respect de la réglementation mondiale, y compris à un moment où les exigences en matière de sanctions sont en train de se durcir. Elle prévient aussi que le non-respect des sanctions pourrait entraîner des sanctions financières plus lourdes en 2023 :

« Face à des sanctions économiques et des contrôles sur les exportations d’une envergure inédite à l’encontre du gouvernement russe, les banques, les sociétés d’exploitation et les établissements individuels russes pourraient se voir infliger des pénalités financières en cas de contournement de ces sanctions par inadvertance, ce qui les exposerait à de lourdes amendes. »

Pour mieux gérer leur exposition au risque, les équipes Conformité doivent se pencher sur les nouvelles évaluations des risques et sur les analyses des lacunes. De plus, des applications et une orchestration fondées sur l’intelligence artificielle peuvent aider à combler les lacunes découvertes et à garantir une conformité continue.

Préparez-vous à une vague de réglementations ciblant les cryptomonnaies

2023 sera très certainement l’année d’une vague réglementaire d’envergure mondiale en matière de cryptomonnaies. Des changements législatifs majeurs sont prévus dans l’UE avec le projet de loi sur les marchés des crypto-actifs (MiCA) et aux États-Unis avec le projet de loi Lummis-Gillibrand. Même si la législation américaine, en particulier, a encore du chemin à faire avant d’avoir force de loi, comme les États-Unis et l’Europe sont deux des plus puissants marchés au monde, les réformes qui y seront menées auront certainement des répercussions mondiales.

Aussi, dans la perspective de mesures d’application, les établissements doivent s’intéresser d’ores et déjà et de manière proactive à la nouvelle législation pour anticiper l’évolution de la réglementation en 2023.

Points essentiels à retenir

Une gestion proactive des risques sera plus indispensable que jamais en 2023. Face à l’essor de la criminalité financière et à un besoin sans précédent en personnel de conformité, notamment pour les plateformes gérant les super applis, les établissements doivent s’assurer dès à présent qu’ils disposent bien des personnes, des processus et des plateformes qui leur seront indispensables.

Les établissements financiers doivent aussi s’assurer que toutes les évaluations des risques sont à jour, et, si besoin, réaliser des analyses de lacunes. À l’heure où les données sur les risques se complexifient et où la pression budgétaire augmente, une technologie efficace permet de soutenir toujours plus la conformité LCB/FT fondée sur le risque. Les équipes chargées de gérer les risques doivent passer au crible tous les domaines qui ont besoin de ressources plus importantes pour rendre la détection des risques plus efficace.

Publié initialement 06 janvier 2023, mis à jour 20 décembre 2023

Avertissement : Ce document est destiné à des informations générales uniquement. Les informations présentées ne constituent pas un avis juridique. ComplyAdvantage n'accepte aucune responsabilité pour les informations contenues dans le présent document et décline et exclut toute responsabilité quant au contenu ou aux mesures prises sur la base de ces informations.

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