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L’état de la criminalité financière en 2024 : télécharger notre dernière étude

Prévisions 2024 pour la criminalité financière : entre conflits internationaux et technologies émergentes

Criminalité financière Articles

En 2023, les professionnels de la lutte contre la criminalité financière ont dû faire face à des troubles géopolitiques croissants, à une certaine volatilité économique et à l’évolution rapide des comportements criminels. Plus de 40 élections nationales, une attention croissante portée au financement du terrorisme, le développement effréné des technologies et bien d’autres sujets feront l’actualité de 2024.

Dans cet article, nos spécialistes des affaires réglementaires établissent des prévisions sur trois sujets majeurs qui capteront l’attention des responsables de la conformité pour l’année à venir :

L’éradication du financement du terrorisme nécessitera un examen plus approfondi des flux de transactions et des mécanismes de paiement alternatifs

La guerre à Gaza, les troubles actuels au Nigeria, les coups d’État en Afrique occidentale et centrale et la junte militaire en Birmanie démontrent que les listes de surveillance ne suffisent pas à empêcher le financement du terrorisme et des soulèvements. Il faut faire davantage pour identifier et stopper les circuits de financement qui soutiennent des régimes violents et répressifs à travers le monde. Le Groupe d’action financière (GAFI) et les Nations unies ont identifié les crypto-monnaies et les plateformes de financement participatif (crowdfunding) comme les principaux outils utilisés par les terroristes pour lever des fonds, ce qui suscitera un regain d’intérêt de la part des autorités de régulation en 2024.

« Le secteur du crowdfunding permet à tout un chacun de collecter de manière rapide et facile des fonds pour toutes sortes de causes, qu’il s’agisse de financer un traitement médical ou des vacances de rêve. Malheureusement, ces mêmes plateformes sont également utilisées pour transférer de l’argent vers certaines des plus importantes organisations terroristes au monde. Les entreprises technologiques et les sociétés de services financiers doivent redoubler d’efforts pour identifier avec précision leurs clients et savoir où va vraiment leur argent », déclare Alia Mahmud, spécialiste des affaires réglementaires internationales pour ComplyAdvantage.

L’IA facilitera l’application des sanctions au-delà du filtrage des listes de surveillance pour identifier les signaux de risque au sein du réseau de la personne sanctionnée

Les sanctions sont l’une des meilleures armes dont disposent les gouvernements pour dissuader les acteurs financiers malveillants, à condition que l’application de ces sanctions ne repose pas sur le seul filtrage des listes de surveillance et qu’elle s’appuie aussi sur des signaux de risque interconnectés. En raison des conflits qui sévissent au Moyen-Orient et en Ukraine, les décideurs politiques vont devoir réexaminer la pertinence de leurs programmes de sanctions pour accroître la pression sur les personnes et les entités liées à des officiels sanctionnés et qui peuvent permettre à ces derniers d’échapper aux restrictions imposées. C’est en examinant l’ensemble des points de données relatifs aux risques (identité, associations commerciales, transactions) que les banques et autres établissements financiers peuvent identifier un signal fort de risque d’activité suspecte. Résoudre la criminalité financière n’est pas seulement une question de filtrage. C’est aussi un problème de réseau si bien que les autorités de régulation exigeront des établissements qu’ils s’appuient sur les nouvelles technologies pour traiter le problème.

« S’ils disposaient d’un temps et de ressources illimités, les établissements financiers pourraient découvrir toutes les interconnexions à risque d’une personne sanctionnée. Mais tout cela n’est pas réaliste. Associée à des données riches, à une analyse graphique et à des ressources de surveillance, l’intelligence artificielle permet cependant de créer un réseau de défense qui donnerait aux sanctions les moyens d’enrayer le flux d’argent qui finance les terroristes, les guerres, la traite des êtres humains et d’autres crimes », a poursuivi M. Mahmud.

Le débat sur l’IA va s’orienter vers la gestion des biais, la modélisation et la transparence

Les avantages qu’offre l’IA pour détecter les risques de fraude et de blanchiment ont été tellement mis en avant en 2023 que l’adoption de l’IA a nettement augmenté. En 2024, il sera question de savoir comment et où ces modèles sont utilisés en insistant sur la formation et la transparence. 

« À l’aube de 2024, la question n’est plus de savoir si les établissements investiront dans l’IA, mais plutôt quels types de compétences leurs analystes devront avoir pour s’assurer que les modèles qu’ils utilisent sont performants et s’ils seront en mesure de justifier auprès des auditeurs les décisions qu’ils prennent, » déclare Iain Armstrong, spécialiste des affaires réglementaires chez ComplyAdvantage. « Des compétences critiques telles que le prétraitement des données, la supervision et l’optimisation des performances des modèles ainsi qu’une bonne expérience des stratégies de prise de décision automatisée seront très recherchées. Le personnel actuellement investi dans des missions de lutte contre la criminalité financière profitera massivement de l’acquisition de compétences de base en matière d’apprentissage automatique et d’IA. Les établissements qui investissent dans la formation de leurs collaborateurs dans ce domaine en récolteront les fruits. »

Publié initialement 04 janvier 2024, mis à jour 09 janvier 2024

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