Associez les moyens humains les processus et la technologie pour vous protéger contre des infractions sous-jacentes
Médias défavorables ArticlesWritten by Iain Armstrong
Une plus grande attention aux infractions sous-jacentes rendrait-elle la lutte contre le blanchiment d’argent plus efficace ?
Jusqu’à récemment, de nombreux établissements financiers se sont concentrés sur la détection du blanchiment et la récupération des produits du crime. Les affaires de répression les plus médiatisées portant sur l’acte de blanchiment lui-même, il est compréhensible que les établissements financiers et les autorités de réglementation aient concentré leurs ressources sur cette question.
Mais cette approche n’est pas sans risques. Compte tenu de l’évolution de la législation, qui cible désormais la facilitation et le manque de prévention de la criminalité financière, les équipes Conformité et Opérations sont de plus en plus contraintes de détecter et de signaler le cadre plus large des délits qui constituent des infractions sous-jacentes au blanchiment d’argent. Si ces établissements ne le font pas, ils s’exposent alors à des poursuites pénales et à des sanctions réglementaires. Obligation juridique à part, les établissements ont également l’obligation morale de contribuer à mettre au jour les activités criminelles, du moins lorsqu’il leur est raisonnablement possible de le faire.
Pour ce faire, ces établissements ne doivent pas seulement identifier de potentielles opérations de blanchiment d’argent en lien avec les activités de leurs clients, mais aussi adopter une vision plus large leur permettant d’identifier des liens avec des infractions sous-jacentes et de superviser en continu les risques liés aux clients.
Mais ce n’est pas une mince affaire. 2022 a été une année difficile pour les praticiens de la lutte contre la criminalité financière et 2023 ne semble pas devoir être plus facile. Les équipes Conformité sont de plus en plus sollicitées.
Lors d’une récente table ronde chez Transform Finance UK, j’ai accueilli des représentants d’un large éventail d’entreprises, y compris certains des plus grands établissements financiers du monde. Ils m’ont fait part de leur point de vue éclairé sur les défis auxquels ils sont confrontés en matière de détection des infractions sous-jacentes et ils m’ont fait des recommandations en matière de bonnes pratiques.
Voici les trois principaux enseignements que j’ai tirés de cette discussion.
1. L’omniprésence du court-termisme est un frein à la résolution des problèmes
Les résultats de nos travaux sur l’état de la criminalité financière indiquent que 69 % des établissements britanniques prévoient d’augmenter leurs effectifs cette année, ce qui est bien plus élevé que la moyenne mondiale de 58 % Ce constat a été partagé par l’ensemble des participants, les établissements choisissant souvent, pour des questions de réactivité, d’investir dans du personnel plutôt que dans des solutions technologiques. Beaucoup ont évoqué les délais interminables pour déployer les solutions technologiques des fournisseurs comme étant un obstacle à l’adoption de la technologie, tout en soulignant qu’embaucher est une solution plus rapide pour résoudre un problème de conformité immédiat.
Cependant, l’augmentation des effectifs peut entraîner plus de problèmes qu’elle n’en résout. En effet, les établissements sont confrontés à des pénuries de compétences et de main-d’œuvre à l’échelle nationale, ce qui fait grimper les salaires des postes Conformité, sachant que l’augmentation des effectifs pèse également plus sur les processus et les équipes Assurance qualité. Cette approche réactive traite les symptômes et non pas la cause. Pour s’attaquer à la racine du problème, les établissements financiers doivent adopter une approche plus réfléchie.
Les décisions de recrutement doivent être traitées de manière stratégique en tenant compte des compétences techniques très demandées qui font souvent défaut aux équipes en charge de la conformité. En créant des défenses qui associent ce que le talent humain et les technologies peuvent offrir de mieux, les établissements peuvent détecter plus efficacement le blanchiment d’argent et les infractions sous-jacentes associées. La technologie peut être déployée pour évaluer et trier les risques à grande échelle tout en gérant les cas répétitifs à faible risque, ce qui permet aux humains de consacrer leurs compétences plus fines à des tâches de conformité plus complexes et à plus haut risque.
2. Des processus clairs sont nécessaires pour hiérarchiser les menaces et assurer une circulation fluide de l’information.
Les défis humains décrits ci-dessus sont aggravés par les nombreux silos au sein des flux de travail de conformité à la lutte contre la criminalité financière, plus particulièrement au sein des très grands établissements. Il n’est pas rare que chaque processus de conformité, depuis la supervision des activités des clients jusqu’au filtrage des sanctions, soit géré par des équipes distinctes.
Cela pose un défi aux dirigeants qui ont besoin que leurs équipes soient attentives à l’ensemble du paysage des risques, y compris les infractions sous-jacentes. Les processus et les procédures doivent préciser les implications d’une quelconque alerte, supprimer les obstacles à la communication et s’assurer que les analystes savent transmettre les alertes à qui de droit.
Il faut également envisager de former l’ensemble de l’établissement à la détection d’infractions sous-jacentes présumées pour veiller à ce qu’aucune activité suspecte ne passe sous les radars. Certaines approches impliquent la formation ou une meilleure interaction avec les services répressifs pour fournir aux analystes une meilleure compréhension contextuelle du déroulement concret des infractions sous-jacentes.
3. En 2023, il sera indispensable d’investir dans des outils pilotés par l’intelligence artificielle (IA) pouvant aider à dimensionner et à automatiser la détection des risques de criminalité financière.
Si elles ne sont pas correctement configurées, les solutions technologiques déployées peuvent générer des taux de faux positifs très élevés. Pour preuve, un établissement avec lequel je me suis entretenu a enregistré des taux de faux positifs de 95 %. Malheureusement, cette situation est loin d’être exceptionnelle.
C’est pourquoi il est vraiment important de déployer des outils fondés sur l’IA et qui peuvent être adaptés à l’appétit pour le risque tout en étant assez souples pour affronter les risques émergents que sont notamment l’évolution des régimes de sanctions, les changements de statut des personnes politiquement exposées (PPE) et les actualités défavorables.
Bien utilisée, la technologie peut contribuer à renforcer massivement les performances. Dans un cas d’utilisation spécifique, à savoir le filtrage des actualités défavorables, j’ai constaté que l’utilisation de l’IA avait permis de réduire jusqu’à 90 % le taux de faux positifs et de 80 % la durée des cycles de mise en relation d’affaires, des statistiques que les équipes Conformité accueilleraient favorablement, de même que le marché et les clients.
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Publié initialement 09 mai 2023, mis à jour 31 mai 2024
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